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Sortir des achats

By 21 August 2015December 17th, 2018No Comments

Changer de métier est formidablement enrichissant. Le faire se réfléchit et se prépare.

 

 

Voilà l’été qui s’installe. Les vacances approchent qui vous offriront peut-être le temps de réfléchir à votre avenir professionnel. Et peut-être de vous dire que vous souhaitez sortir de la Fonction Achats.

 

Avant de voir comment faire, vous allez sans doute expliciter ce qui vous pousse à changer de métier. La démarche à adopter dépend grandement de votre réponse. L’envie de découvrir d’autres fonctions ? Le sentiment que vos qualités seront mieux valorisées dans un autre métier ? Que la Fonction Achats n’est pas assez reconnue dans votre entreprise ? Ou d’une manière plus positive, l’ambition d’évoluer vers des responsabilités plus généralistes, ce qui vous pousse à évoluer vers le « business » ?

 

Préparer et planifier les choses

Une première règle : se concentrer sur son entreprise. Il est en effet virtuellement impossible de changer en même temps de fonction et d’entreprise. Il s’agit donc de bien faire l’analyse de ce qu’on aime faire, de ses propres atouts – formation, expérience, qualités personnelles – et aussi de bien identifier les jobs possibles pour un minimum de cohérence au sein de son entreprise. Deuxième règle : bien planifier votre démarche. Tout le monde n’a pas la chance de travailler dans une entreprise qui favorise la mobilité fonctionnelle des acheteurs ou dans laquelle les RH prennent les choses en main à votre place. Il s’agit donc d’une part de construire ou renforcer votre légitimité pour assumer une fonction nouvelle et d’autre part de gagner en visibilité auprès des managers susceptibles de vous offrir l’opportunité d’un nouveau métier.

 

Bien faire son métier

A cette fin, rien de mieux que de faire bien son métier d’acheteur. De toute évidence, il faut se bâtir une réputation d’efficacité basée sur des résultats indiscutables. Au-delà, il faut aussi faire la démonstration qu’on épouse les objectifs « business » de ses interlocuteurs. En se posant comme quelqu’un qui les aide à structurer la dépense externe pour l’optimiser et pour créer le maximum de valeur pour le business, l’acheteur montre qu’il n’est pas enfermé dans son expertise achats. Ce travail de proximité avec les utilisateurs de l’achat est très profitable pour l’entreprise ; il a aussi le mérite d’amener l’acheteur à découvrir le métier de ses interlocuteurs, de construire ainsi sa légitimité et aussi d’être au courant d’éventuelles opportunités.

 

Sortir de sa zone de confort

Ensuite, il ne faut pas avoir peur de sortir de son pré carré. Toute occasion qui permet de sortir de son bureau et de multiplier les contacts dans l’entreprise est bonne à prendre. Par exemple un acheteur isolé au sein d’un groupe essaiera d’abord de devenir acheteur pilote : c’est pour lui l’occasion non seulement de rencontrer d’autres entités mais aussi de bâtir une stratégie qu’il pourra « vendre » à des managers opérationnels. Beaucoup d’entre eux apprécient les acheteurs qui poussent la porte de leur bureau pour leur expliquer une stratégie achats. C’est une manière de rappeler que l’achat est pour beaucoup une démarche de réflexion et d’analyse qui s’applique à  de nombreux métiers.

 

On pourrait opposer à ce qui précède qu’un acheteur ou un responsable achats n’a pas le temps de faire tout cela. C’est oublier que le métier d’acheteur est éminemment commercial et que c’est dans la nature même de l’acheteur performant que de sortir de son bureau pour rencontrer fournisseurs et utilisateurs. Il y a peu d’autres métiers qui offrent autant de possibilités d’élargir en permanence son champ d’actions en interne et en externe.

Mais oui, il faut faire le clair sur son niveau d’ambition, sa réelle volonté de changer et de sortir de sa zone de confort.

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